segunda-feira, 28 de novembro de 2011

Education : Hollande attend des « contreparties » aux 60 000 postes qu’il veut recréer


Education : Hollande attend des « contreparties » aux 60 000 postes qu’il veut recréer

François Hollande au salon de l'éducation, à Paris, le 27 novembre 2011. AFP PHOTO / FRED DUFOUR
En visite au salon de l’éducation, dimanche 27 novembre, le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande a inscrit ses 60 000 postes, qui semblaient être un cadeau aux enseignants, dans une stratégie plus globale de réforme de l’école.
En septembre, avant la primaire, il avait annoncé qu’il recréerait les 60 000 postes que la droite a supprimé dans les écoles depuis 2007. L’annonce avait écorné son image de bon gestionnaire. Il a profité de sa visite dans ce temple de l’orientation qu’est devenu le salon de l’éducation, pour inscrire ce qui semblait être une improvisation, dans une double trame très logique.
La première, c’est que nous vivons dans une économie de la connaissance. Chaque centime mis dans l’école devient dès lors un investissement pour la nation. La seconde, c’est que cet effort financier conséquent se fera avec contreparties.
« Les mauvais résultats du système scolaire sont un gâchis pour la nation ; une souffrance pour les élèves et leurs parents », a-t-il scandé devant un parterre de journalistes, mais aussi d’acteurs de l’école venus entendre son premier discours sur l’éducation. « Pour des raisons d’économie et de compétitivité, nous devons investir dans l’école. La France n'a pas assez investi pour préparer le futur, pas assez investi dans la recherche et l'innovation, pas assez dans les industries nouvelles, dans l'enseignement supérieur et dans tous les sens du terme, dans son école », regrette François Hollande . Voilà donc justifiée la re-création des 60 000 postes.
Mais le présidentiable est allé plus loin, exposant plus avant sa stratégie, avançant l’idée que ces efforts méritaient « contreparties ». Un terme qui est revenu plusieurs fois dans son discours. Dans son entretien avec Le Monde (22 novembre), Vincent Peillon, le Monsieur éducation de François Hollande avait, lui, parlé de « concertation » et de « négociation » avec les syndicats. Contrepartie est un terme d’autant plus essentiel que le spectre de 1989 plane toujours sur le PS. 1989, c’est le moment où Lionel Jospin décide de revaloriser les enseignants sans leur demander aucune contrepartie. Cet épisode est dans les mémoires comme l’erreur à éviter dans une école qui a besoin d’avancer.
A coup sûr, l’avenir du métier enseignant sera au cœur des discussions entre l’équipe du candidat et les syndicats. François Hollande a estimé dimanche que ce métier était toujours « un peu le même et en même temps, il change… » Lui donner une nouvelle définition, c’est ce qui était sous-jacent dans son discours. Si le candidat n’en a pas dit plus, c’est que cela se discutera. Et bien avant l’élection. « Ce que nous n’aurons pas préparé dès aujourd’hui, nous ne pourrons le mettre en place », a-t-il rappelé à Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU, première fédération du secteur, à la sortie de son allocution.
Le temps est en effet compté. Si la gauche arrive au pouvoir en mai, elle ne pourra pas vraiment intervenir sur la rentrée 2012. « Hélas, la rentrée 2012 est déjà faite, on en connaît les conditions : 14 000 emplois supprimés. L'urgence, nous la traiterons dans l'idée d'apporter des moyens supplémentaires aux établissements les plus en difficulté », a simplement regretté le candidat.
L’équipe de campagne a déjà la tête en 2013. Moment où elle pourrait faire prendre un virage à l’école. L’ensemble des organisations doivent être reçues entre le 5 et le 10 décembre. D’abord par Vincent Peillon. Ensuite par François Hollande.

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