quarta-feira, 30 de maio de 2012

Christine Lagarde non plus ne paie pas d'impôt sur les revenus


Christine Lagarde non plus ne paie pas d'impôt sur les revenus

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 
Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, le 12 avril à Washington.
Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Christine Lagarde. Quelques jours après qu'elle a provoqué un véritable tollé en conseillant aux Grecs, dans un entretien au quotidien britannique The Guardian, vendredi 25 mai, de "s'entraidermutuellement" en "payant tous leurs impôts" - l'obligeant à s'expliquer sur sa page Facebook -, plusieurs internautes ont rappelé, lundi 28 mai, que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) ne paie elle-même pas d'impôt sur le revenu, malgré un salaire annuel de 380 939 euros. 
Comme l'indiquait le site Tout sur les impôts en juillet 2011, la directrice générale du FMI bénéficie en effet d'un statut fiscal spécifique en qualité de fonctionnaire internationale. Tous ses revenus et traitements issus du Fonds ne sont pas imposables.
Cette situation est définie par les articles 34 et 38 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques (voir le traité en PDF), qui affirment que"l'agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels nationaux, régionaux ou communaux".
Il est toutefois redevable de certains impôts sur "les biens immeubles privés situés sur le territoire de l'Etat accréditaire" ou encore sur les "services particuliers" (la liste complète est disponible sur le site de France diplomatie).

terça-feira, 29 de maio de 2012

O P'esidente e o problema do Rs

O nosso presidente falou na Austrália a respeito da utilidade da cortiça na conservação de um bom vinho. Acontece que, em certas combinações fonéticas, o senhor presidente mostra alguma dificuldade em pronunciar os Rs. E aquilo que seria uma afirmação de circunstância torna-se numa afirmação que pode suscitar alguma perplexidade no interlocutor.
Em vez de dizer "a good wine needs a good cork", disse "a good wine needs a good cock". Ora, "cock", em inglês, pode significar várias coisas: o significado mais pacífico é "galo".

segunda-feira, 28 de maio de 2012

A Alemanha Prepara-se para Destruir a Europa pela Terceira Vez em Cem Anos



O povo alemão não é tão diferente dos outros povos quanto, por vezes, se pensa. Na verdade, a forma como reage à crise do Euro depende essencialmente da forma como é informado dela pelos seus dirigentes. Tal como os gregos, os portugueses e todos os outros.
Por seu turno, os dirigentes apresentam a sua versão da crise, consoante as suposições que fazem a respeito do que o seu povo gostaria de ouvir.
O resultado desta formidável forma de nos iludirmos uns aos outros é sempre prenúncio de cretinices, violências, racismos, cruzadas, guerras santas, vandalismos, destruições de impérios, incêndios de cidades, etc.
Ora, nos nossos dias, a cretinice europeia, liderada pelo seu elo mais forte, está, tudo indica, empenhada em destruir a Europa pela terceira vez em 100 anos.

quinta-feira, 24 de maio de 2012

Há quem pague para emprestar dinheiro à Alemanha. Assim, até eu enriquecia.


Quand les investisseurs payent pour prêter à l'Allemagne

 (Mis à jour: )
A la Bourse de Francfort, le 7 mai.
A la Bourse de Francfort, le 7 mai. (Alex Domanski. REUTERS)
    Tandis que certains pays européens ne peuvent plus se financer sur les marchés, Berlin le fait à taux zéro, voire négatif.
Par DOMINIQUE ALBERTINI
En ces temps de crise, voilà qui semble relever du surréalisme économique : mercredi, l’Allemagne a emprunté gratuitement 4,5 milliards d’euros sur les marchés. Les investisseurs se sont rués sur des obligations à deux ans, rémunérées à 0%. Plus tard dans la journée, les taux allemands à dix ans ont atteint un minimum historique de 1,77%. Sur la même durée, la prime de risque française est à 3,5%, l’italienne à 5,7%, l’espagnole à 6,2%.
Cette bizarrerie n’est pas une première. En janvier, Berlin avait même émis des titres à court terme à des taux négatifs (-0,01%). Autrement dit, les investisseurs étaient prêts à payer pour détenir des obligations allemandes, en récupérant moins d’argent qu’ils n’en ont prêté. C’est aussi le cas, d’ailleurs, pour les titres à taux zéro, car l’inflation (2,1% en Allemagne en avril) fait baisser la valeur de l’argent sur la durée du prêt.
L’explication est simple, et inquiétante : le contexte économique est tellement incertain que les investisseurs s’arrachent les rares valeurs sûres à long terme, même si elles sont peu ou pas rentables. Et en premier lieu, les obligations allemandes. «On assiste à une fuite vers la qualité, commente Patrick Jacq, analyste obligataire chez BNP Paribas. La sécurité est l’unique facteur de décision des investisseurs.» Les obligations françaises à deux ans, encore considérées comme des actifs sûrs, sont elles aussi à leur plus bas historique, à moins de 50 centimes.

Réglementation

A cette aversion au risque s’ajoutent des contraintes réglementaires. Les investisseurs privés ne peuvent pas laisser dormir leur argent : ils doivent l'investir dans des actifs. Or, «les institutions officielles comme les banques centrales sont obligées d’avoir dans leur portefeuille des titres à court terme les mieux notés possible, poursuit Patrick Jacq. Idem pour les banques commerciales, que les nouvelles réglementations dites Bâle III contraignent aussi à détenir des titres de la meilleure qualité.» Et dans le club très sélect des pays notés triple A, Berlin fait figure de tête de gondole.
Du coup, les obligations allemandes sont aussi les plus faciles à revendre sur le marché secondaire, éventuellement avec des bénéfices : une motivation supplémentaire pour certains acheteurs. 
Cette anomalie économique révèle l'extrême pessimisme des marchés vis-à-vis de la situation de l'Europe. Elle éclaire également le scepticisme de l'Allemagne à l'égard des eurobonds réclamés par la France, qui pourraient renchérir le coût de sa dette. 

quarta-feira, 23 de maio de 2012

O Léxico: Eurobonds e Project Bonds

Accord au sein de l'UE pour financer des grands travaux


Accord au sein de l'UE pour financer des grands travaux

Le Monde.fr avec AFP |  • Mis à jour le 

L'Union européenne va pouvoir débloquer une enveloppe de 230 millions d'euros sur son budget pour inciter des capitaux privés à investir dans des projets d'infrastructures stratégiques, a annoncé mardi 22 mai la présidence danoise de l'UE.
Un accord a été trouvé entre les gouvernements européens et le Parlement européen pour lancer cette opération, considérée comme la phase pilote de l'émission d'obligations européennes de financement de projet, appelée "Project Bond Initiative". Le projet "Bond" est considéré comme un instrument important pour relancer l'économie et l'emploi en Europe. Les dirigeants européens doivent en discuter mercredi soir à Bruxelles lors de leur sommet informel.
PROJETS D'INFRASTRUCTURES TRANSEUROPÉENS
L'effet multiplicateur de ces fonds communautaires devrait permettre de mobiliserjusqu'à 4,5 milliards d'euros, a expliqué la Commission. L'idée est de lever des capitaux auprès des fonds de pension, des compagnies d'assurances et d'autres investisseurs privés.
Les 230 millions proviennent de fonds européens non utilisés dans le budget européen en 2012, ainsi que de la ligne de crédit allouée aux réseaux transeuropéens et aux fonds du programme pour la compétitivité, a expliqué un porte-parole de la Commission.
L'accord doit encore être validé par les Etats membres en mai et par un vote au Parlement européen en juillet. Cette phase pilote est prévue sur la période 2012-2013 et devrait permettre de lancer cinq ou six projets d'infrastructures transeuropéens dans les secteurs des transports, de l'énergie et des communications.
"230 MILLIONS D'EUROS, C'EST RIDICULE"
Certains députés européens ont déploré la timidité de l'initiative : "Ce qui est sur la table, c'est 230 millions d'euros, c'est ridicule. La bataille majeure au Conseil en ce moment oppose ceux qui veulent que cet instrument ne soit utilisé qu'une fois et ceux qui voudraient qu'ils le soient plusieurs fois. C'est inadéquat et ridicule. Ce n'est pas avec 230 millions qu'on changera quoi que ce soit. Il faut des montants conséquents, on parle de 1 000 milliards", a déclaré le chef de file des libéraux au Parlement, Guy Verhofstadt, lors du point presse de son groupe.
Le social-démocrate suédois Göran Färm, rapporteur du Parlement pour cette initiative, s'est en revanche félicité de l'accord trouvé mardi, tout en insistant lui aussi sur la "faiblesse" du montant apporté en garantie par l'UE. "C'est un montant certes faible, mais qui va dans le sens de la stratégie de croissance que beaucoup demandent, a-t-il expliqué lors d'un point presse au Parlement européen. Si les projets ne fonctionnent pas, nous ne perdrons pas grand-chose."

terça-feira, 22 de maio de 2012

Portugal passará com distinção no exame da Troika. A Troika é que devia chumbar se se sujeitasse a exame.

Portugal cumpriu o programa da Troika. Cumpriu e até o excedeu, por exemplo, reduzindo salários e pensões. Teria piada que a Troika responsabilizasse estas medidas excessivas pelo facto de não terem sido atingidos os objetivos do seu programa. Tinha piada, isso tinha, mas a tarefa dos senhores da troika não é humorística.
O que é certo é que o programa da troika falhou nos seus objetivos: a recessão é maior do que o previsto (e portanto a riqueza nacional é inferior ao programado), o desemprego é maior do que o previsto, e Portugal está a aumentar as suas dificuldades financeiras e, consequentemente, a diminuir as suas capacidades para pagar as dívidas externas. O alto patrocínio da Troika invisibiliza parcialmente o problema. Mas não o fará por muito mais tempo.
Assim, quem deveria chumbar no exame não é o país examinado (Portugal), mas o examinador (Troika). Só que isto também seria demasiado humorístico, quase sarcástico. Vamos continuar a fazer de conta que não percebemos? Ou vamos esperar pelos bons ofícios de Hollande, de Obama e agora também do SPD alemão, rival nas próximas eleições de Merkel que teve a coragem de já incluir no seu programa:

  1. eurobonds para investimento na energia, nos transportes europeus (TGV?) e na investigação científica
  2. programas de apoio ao emprego juvenil
  3. financiamentos com origem no Banco Europeu de Investimentos
  4. alargamento das funções do Banco Central Europeu.
Vamos esperar pelas eleições na Europa? É isso? Bom, esperemos então.

sábado, 19 de maio de 2012

Manifestação contra Austeridade

Une "charte de déontologie" pour les ministres


http://mobile.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/05/17/une-charte-de-deontologie-pour-les-ministres_1703180_1471069.html


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Jorge Nunes Barbosa
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quinta-feira, 17 de maio de 2012

17 de Maio de 2012 (1 photo)

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sexta-feira, 11 de maio de 2012

Stéphane Guillot - génial

Movimento Perigosamente Católico... Ou Movimento Catolicamente Perigoso


L’Institut Civitas lance une campagne contre François Hollande

L'Institut Civitas, mouvement catholique intégriste, nourrit depuis quelques temps des prétentions dans le champ politique. Cet Institut, qui s'est créé une petite notoriété avant les Fêtes en orchestrant  les manifestations contre des pièces de théâtre jugées par lui "christianophobes", a décidé de faire parler de lui à l'occasion de la présidentielle.
Son mouvement de jeunesse vient tour à tour de lancer un clip vidéo et une série d'autocollants sur le thème "Pas une voix catholique pour François Hollande". Civitas reproche au candidat socialiste d'avoir proposé l'inscription de la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans la Constitution, d'être favorable au mariage homosexuel et à l'euthanasie.Dans un communiqué diffusé mardi 7 février, son secrétaire général Alain Escada, "il n'entre pas dans les objectifs de Civitas de dire pour qui voter. Ce qui n'exclut pas de dire pour qui ne pas voter".
Des prudences de langage qui n'obèrent en rien la volonté de Civitas d'intervenir de plus en plus à l'occasion des échéances électorales, en s'efforçant de fédérer la mouvance nationale-catholique à l'extrême droite et en bénéficiant, pour ce faire du soutien ,de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X ( FSSPX).
Liste noire
Comme nous l'écrivions dans un précédent post, Civitas nourrit quelques ambitions pour le courant national-catholique dans la perspective des municipales de 2014. En janvier 2011 , l'un des cadres de l'Institut, l'abbé Cacqueray avait  vendu la mèche dans un texte intitulé L'engagement municipal de 2014 : un devoir pour les catholiques.  Il écrivait : "Est-il de peu d’importance que l’administration des communes soit toujours laissée à ceux qui ne sont pas de vrais et fervents catholiques ? Est-il de peu d’importance qu’elles soient administrées, sur toute la France, par des dizaines de milliers d’hommes qui sont indifférents ou hostiles au règne de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Il y aura sans doute en 2014 des centaines, voire des milliers de nouveaux élus musulmans qui décupleront l’expansion de l’Islam. Cela n’a-t-il pas d’importance ? N’y a-t-il rien à faire ? ".
Le 8 mai 2011, lors de son défilé en hommage à Jeanne d'Arc, l'Institut par la voix d'Alain Escada se disait prêt à dresser une liste noire des "hommes et femmes politiques qui doivent disparaitre de la scène publique en raison de leur comportement ouvertement christianophobe".

Extrema Direita Luta pelo Poder na Europa


Une ultra droite en pleine agitation sur fond de retour de la gauche au pouvoir

C'est la fin du printemps. Et cette année, l'extrême droite activiste, celle qui se situe au-delà du Front national,  bourgeonne. Sur fond de bon score de Marine Le Pen à la présidentielle et d'arrivée de la gauche au pouvoir.
A Paris, en raison de l'élection présidentielle, la journée de mobilisation du 9 mai – ce rendez-vous traditionnel de l'extrême droite radicale – a été déplacée au dimanche 13. La journée se déroulera en plusieurs temps. D'abord le matin, le défilé "contre le mondialisme", entre Madeleine et Pyramides, à l'appel des habituels protagonistes, notamment le Comité du 9 mai (C9M), les Nationalistes autonomes, Troisième Voie, la Nouvelle Droite populaire, Terre et peuple et le GUD. Auxquels se sont ajoutées cette année les Jeunesses nationalistes d'Alexandre Gabriac, principalement implantées à Lyon. Ce défilé se veut "la première manifestation d'opposition" au nouveau pouvoir de gauche sur le pavé parisien.
Le soir, un concert de Lemovice, Frakass (deux groupes skins) et des Francs Tireurs Patriotes (proche du Renouveau français) se déroulera à Paris, dans un lieu tenu secret jusqu'à la dispersion de la manifestation. En 2009, un concert similaire s'était tenu. Le C9M avait loué une salle paroissiale du 14e arrondissement en se prévalant d'une fausse étiquette. Des agressions avaient eu lieu en marge du concert.
Entre-temps, l'Institut Civitas, qui regroupe intégristes et traditionnalistes d'extrême droite, aura défilé en hommage à Jeanne d'Arc, "refusant", avec l'élection de François Hollande, "une France rouge et laïciste".
Un peu moins de 15 jours après, du 25 au 27 mai, le petit milieu se retrouvera à Rome, pour la fête de Casapound, mouvement néofasciste italien qui a copié les méthodes de la gauche extraparlementaire transalpine, et occupe plusieurs lieux à Rome qu'elle a transformé en "centres sociaux".
L'affiche de la fête de Casapound
Casapound est devenue LA référence dans une partie de l'extrême droite radicale française et le pèlerinage y est devenu quasiment obligatoire. Membres actuels du GUD ou "grands anciens",  militants des Jeunesse nationalistes, des hooligans ou identitaires parisiens ont prévu de descendre dans la capitale italienne. Un nombre important de Français est attendu car, In Memoriam, groupe "historique" de RIF, se reforme pour l'occasion, avec Xavier Schleiter, le neveu de Robert Faurisson, Richard Pareti et Julien Beuzard.
En juin, une autre initiative de manifestation est dans les cartons à Paris. Elle est annoncée pour le 9 juin, veille du premier tour des législatives, dans le quartier Montparnasse, et émane toujours du même petit groupe d'acteurs mêlant néo-gudards, hooligans, pour l'essentiel, qui l'avait un temps remisée. Son mot d'ordre :"Non au droit de vote des étrangers".
De leur côté, les Lyonnais envisagent eux aussi un défilé, fin juin, dans leur ville sur le thème : "Soyons maitres chez nous".
Si l'on ajoute à cela l'actuelle campagne des Identitaires sur le thème "Hollande n'est pas mon président" – avec un rassemblement prévu, entre autres, ce vendredi 11 mai devant une permanence socialiste à Nice, et dont le but est de s'adresser aussi à la partie de l'électorat UMP qui n'a pas digéré la défaite, la course à l'échalote est partie.

Crescimento Económico?

quinta-feira, 10 de maio de 2012

L'Allemagne remet en question son modèle


L'Allemagne remet en question son modèle

LE MONDE |  • Mis à jour le 

Pour le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, a déclaré : "Ce n'est pas un problème que les salaires augmentent actuellement chez nous davantage que dans les autres pays de l'Union européenne".
Sans le reconnaître explicitement, l'Allemagne est peut-être en train de réorienter sa politique économique, quitte à sacrifier une partie de sa compétitivité. Une interview du ministre des finances le laisse penser. Interrogé dans le magazineFocus du 7 mai, Wolfgang Schäuble déclare : "Ce n'est pas un problème que les salaires augmentent actuellement chez nous davantage que dans les autres pays de l'Union européenne. Ces hausses de salaires contribuent à supprimer les déséquilibres à l'intérieur de l'Europe. Mais nous devons faire attention de ne pas exagérer." Des propos qui interviennent dans un contexte particulier : depuis le 2 mai, le syndicat de la métallurgie, IG Metall, multiplie les grèves tournantes pourobtenir 6,5 % d'augmentation de salaire pour les 3,6 millions de salariés du secteur.
Alors que les négociations entrent dans une phase décisive, les propos du ministre donnent des arguments au syndicat. Ils éclairent également d'un jour nouveau plusieurs accords. A la surprise générale, le syndicat des services Verdi avait obtenu fin mars les 6,3 % d'augmentation qu'il revendiquait pour les deux millions de fonctionnaires de l'Etat et des communes. Ceux-ci vont recevoir 3,5 % de plus le 1er mars (avec effet rétroactif), 1,4 % le 1er janvier 2013 et 1,4 % le 1eraoût 2013. Prochaines négociations en mars 2014.
"Cet accord ne doit pas constituer une référence mais doit être jugé séparément" : gardien de la lutte contre l'inflation, Jens Weidmann, président de la Bundesbank, avait tenté de circonscrire l'incendie. C'est évidemment l'inverse qui se produit etBerthold Huber, le président d'IG Metall, ne manque pas de s'y référer.
D'ailleurs, lundi 7 mai, Verdi a obtenu une hausse des salaires de 6,5 % pour les 50 000 salariés de Deutsche Telekom. Un accord valable jusqu'au 31 janvier 2014 qui prévoit une augmentation de 2,3 % au 1er mai, 2,1 % au 1er janvier 2013 et 2,1 % au 1er août 2013. Aux échelons les plus bas, une augmentation de 3 % est prévue, rétroactivement au 1er février.
CORRECTION DE CERTAINS EXCÈS
Autre signe de l'inflexion de la politique sociale : la décision de la CDU d'introduireun salaire minimum. Certes, ce n'est pas l'Etat qui en fixera le montant, mais une commission paritaire. Néanmoins, cette mesure, revendiquée par l'opposition et les syndicats, constituerait une révolution dans un pays où, en 2010, près d'un quart des salariés - 7,84 millions de personnes - touchaient un salaire qualifié de"bas", c'est-à-dire inférieur à 9,15 euros brut de l'heure, soit les deux tiers du salaire médian dans le pays.
Au moment même où l'Allemagne engrange le succès des réformes socialesentreprises à partir de 2002, le gouvernement semble donc vouloir en corrigercertains excès. De fait, l'Allemagne est compétitive. Mais, de 2004 à 2009, le revenu réel brut par salarié aurait reculé chaque année. Même si la situation évolue depuis 2010, les gains en termes de pouvoir d'achat restent modérés.
Alors que la conjoncture européenne reste atone, la relance de la consommationpar des hausses de salaires peut permettre de soutenir la croissance. Mais en reconnaissant que les salaires doivent "davantage augmenter" que dans le reste de l'Union européenne, M. Schäuble va plus loin.
"Si l'on veut que les pays du Sud redeviennent compétitifs, il faut que les pays du Nord acceptent d'avoir un peu plus d'inflation et que la Banque centrale européenne reconnaisse que l'objectif de 2 % d'inflation n'est qu'une moyenne et ne doit pas s'entendre pays par pays", analyse l'économiste Jean Pisani-Ferry, de l'institut Bruegel.
Le gouvernement allemand ne peut revendiquer une hausse de l'inflation. Mais tout se passe comme si, à quelques jours du G8 de Camp David, il entendait les critiques formulées récemment par des économistes américains comme Josef Stiglitz"Quelles que soient leurs raisons, les pays excédentaires imposent des coûts aux autres et la persistance de ces surplus a des conséquences qui ne sont pas soutenables", avait déclaré le 13 avril le Prix Nobel d'économie à quelques mètres de la porte de Brandebourg.

qui sont les néonazis du parti "Aube dorée" ?


Grèce : qui sont les néonazis du parti "Aube dorée" ?

Le Monde.fr |  • Mis à jour le 

Les partisans d'Aube dorée célèbrent les résultats des élections législatives anticipées dimanche 6 mai.
Eclipsées par l'actualité politique française, les élections législatives anticipées grecques ont pourtant fait l'effet d'un séisme politique : dans un pays où près d'un jeune sur deux est au chômage, où la cure d'austérité imposée est sans précédent, les deux grands partis historiques, le Pasok et Nouvelle Démocratie ne sont pas parvenus à recueillir les 37 % nécessaires pour obtenir une majorité de sièges au Parlement. Et, surtout, un petit parti néonazi, "Aube dorée", a fait son entrée au Parlement. Une première, depuis la chute de la dictature et le retour à la démocratie, en 1974.
"Chrisi avgi", ou "Aube dorée", a longtemps été considéré comme un groupuscule néonazi marginal. Créé dans les années 1980, ce parti, ostensiblement hostile aux immigrés, critique la politique d'austérité et dénonce la "domination" de l'Allemagneen Europe.
Sur son site Internet, on peut lire les grandes lignes de son programme : nationalisation des banques ayant reçu une aide de l'Etat, réexamen de la dette, arrestation immédiate et expulsion de tous les immigrés illégaux, surveillance spéciale des frontières grecques avec les forces spéciales de l'armée et mise en place de mines antipersonnel. "C'est un parti fascisant qui exprime les tendancesles plus extrêmes", résume Georges Prevelakis, professeur de géopolitique spécialiste de la Grèce.
Il se distingue en cela d'un autre parti d'extrême droite historique, LAOS, parti électoral classique qui a participé au gouvernement de coalition, décevant ses partisans et nourrissant les transfuges de voix vers Aube dorée.
Au cœur de l'identité du parti néonazi : la rhétorique anti-immigration et xénophobe."La Grèce aux Grecs", annonce une de leurs affiches. Le parti multiplie les références néonazies. En 2010, son leader avait obtenu un siège au conseil de la ville lors des élections municipales à Athènes. Il est filmé en 2011, en train de faire le salut nazi en plein conseil municipal, comme ses partisans lors des meetings."Aube dorée est organisé en escadrons qui se spécialisent dans les attaques physiques d'immigrés et de militants de gauche", explique Sthatis Kouvelakis, professeur de philosophie politique au King's College, à Londres. Le 23 mai, deux personnes proches du parti doivent être jugées pour des agressions à l'arme blanche contre des immigrés.
Alors que les deux grands partis traditionnels n'ont pas mené une campagne de terrain en vue des législatives, Aube dorée a multiplié ses actions auprès de la population.
"DE MÈCHE AVEC LA POLICE"
Le parti capitalise sur la crise économique, "le traumatisme, l'humiliation et le sentiment d'exaspération nationale", poursuit le chercheur. Dans ce contexte, les immigrés deviennent une cible. "Tous les jours, je vois des habitants qui insultent les immigrés, leur disant qu'il faut quitter la Grèce, qu'il n'y a pas de travail pour eux", témoigne Amarylis Logothetis, doctorante en histoire contemporaine, qui réside dans un quartier populaire d'Athènes. "Armés de barres de fer, les militants d'Aube dorée imposent leur loi dans certains quartiers d'Athènes où il y a une forte concentration d'immigrés, (...) ils sont de mèche avec la police", considère Stathis Kouvelakis.
"En Grèce, on compte 9 millions de nationaux et 1,4 million d'étrangers, légaux et illégaux, cela dans un pays où rien n'est fait pour l'accueil de ces gens piégés sur place, c'est une véritable cocotte-minute", analyse le professeur. "La Grèce était la porte d'entrée en Europe pour neuf immigrants sur dix en 2010", souligne Athens News. Athènes a d'ailleurs commencé à construire une clôture en fil barbelé pourendiguer l'immigration illégale à sa frontière avec la Turquierapporte Euranet, qui précise que "l'année dernière, cinquante-cinq mille migrants ont été arrêtés en Grèce après avoir traversé l'Evros, soit huit mille de plus qu'en 2010".
Lors d'une campagne marquée par l'absence sur le terrain des deux grands partis, Aube dorée a su s'imposer auprès des habitants. "C'est une stratégie d'encadrement assez classique des populations fragiles", estime Georges Prevelakis. "Dans les quartiers où il y a de nombreux immigrés et une perception de criminalité, ils proposent leurs services aux personnes âgées, les accompagnant à la banque par exemple", poursuit le spécialiste. "Dans les quartiers populaires d'Athènes, Aube dorée s'est doucement construit l'image d'un groupe chaleureux, sur lequel on peut compter parmi les Grecs durement touchés par la crise que le gouvernement n'a pas aidés", analyse Athens News.
ÉCLATEMENT DU PAYSAGE POLITIQUE GREC
Alors que la Grèce subit sa période de récession la plus violente depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le thème de l'immigration irrigue tous les partis, devançant les questions économiques. "Le parti socialiste Pasok et le parti conservateur Nouvelle démocratie [ont mené] des campagnes xénophobes",considère la journaliste de Kathimerini Xenia Kounalaki sur le Spiegel Online,rappelant la volonté du parti conservateur d'abroger le droit du sol et les récentes déclarations d'un ministre du Pasok annonçant des "opérations de nettoyage". A quelques jours des élections, un centre de détention pour étrangers a été ouvert près d'Athènes, créant la polémique.
Dans ce contexte, la montée d'Aube dorée témoigne de l'éclatement du paysage politique grec. Vainqueur des élections de 2009 avec 44 % des voix, le Pasok sort du scrutin laminé, avec un score compris entre 14 et 17 %, contre 43,9 % en 2009. Avec Nouvelle Démocratie, il paie la politique d'austérité menée dans le pays depuis deux ans sous la pression des bailleurs de fonds internationaux.
Nuancé, George Prevelakis estime qu'Aube dorée ne peut "pas durer très longtemps". "Le parti peut gagner des voix en s'en prenant aux étrangers, mais quand il devra s'exprimer au Parlement ou lors d'émissions télévisées, on découvrira sa faiblesse.Pour Stathis Kouvelakis en revanche, le pays vit une"situation cauchemardesque". "On peut voir que la Grèce ressemble de plus en plus à la République de Weimar", alerte le chercheur, qui craint une "droitisation"de la vie politique grecque avec le glissement vers un discours de plus en plus hostile aux immigrés.
Dans l'immédiat, l'entrée du petit parti néonazi risque de désorganiser la vie politique grecque. "Cela peut entraîner la gauche parlementaire dans des luttes internes sans précédent (...) et peut gêner le calendrier politique, à un moment où la Grèce ne peut pas se le permettre", prédit George Georgakopoulos, journaliste de Kathimerini.