quarta-feira, 22 de outubro de 2014

Les nouveaux défis de la question sociale

Les nouveaux défis de la question sociale

Risques, sécurités, solidarités
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Publié le jeudi 02 octobre 2014 par Céline Guilleux 
RÉSUMÉ
Ce colloque a un double objectif : penser la question sociale aujourd’hui en mobilisant et en rendant hommage aux travaux de Robert Castel, dans la dynamique nationale du « Printemps Castel : Quand Robert Castel nous aide à penser le travail social ». En effet, au-delà de son travail devenu incontournable sur la condition salariale et la gestion de la maladie mentale (il contribue largement à faire connaître les travaux d’Erving Goffman en France à la fin des années soixante), ses ouvrages sur la « question sociale » ont profondément renouvelé la compréhension des transformations radicales de l’« État social ».
ANNONCE

Argumentaire

Objectifs et problématiques du colloque

Ce colloque a un double objectif : penser la question sociale aujourd’hui en mobilisant et en rendant hommage aux travaux de Robert Castel, dans la dynamique nationale du « Printemps Castel » : « Quand Robert Castel nous aide à penser le travail social ». En effet, au-delà de son travail devenu incontournable sur la condition salariale[1] et la gestion de la maladie mentale[2] (il contribue largement à faire connaître les travaux d’Erving Goffman[3] en France à la fin des années soixante), ses ouvrages sur la « question sociale » ont profondément renouvelé la compréhension des transformations radicales de l’« État social ».
Qu’entend-on par question sociale ? En France, les travaux de Jacques Donzelot[4], Pierre Rosanvallon[5], Robert Castel, plus récemment Serge Paugam[6] font ressortir une définition commune: la question sociale renvoie à la question de la cohésion, du lien social et de la manière dont la société s’organise pour mettre en place des processus de solidarité et ainsi éviter l’anomie/la déliaison et les phénomènes de violence. Pour Robert Castel, la « question sociale commence en 1349 » car c’est à ce moment que s'inaugure de manière explicite une nouvelle problématique sociale fondée sur l'impératif catégorique du travail[7]. L'histoire de la question sociale et de ses métamorphoses rencontre ainsi inévitablement celle du salariat et de son corollaire, la désaffiliation. Si l’indigence existait depuis longtemps, le développement du salariat fait apparaître une nouvelle question au sein de la société : l’existence d’individus qui occupent dans la  société  la position de surnuméraires. La figure originelle  du désaffilié est donc celle du  vagabond, c'est-à-dire  de l'indigent  valide. Puis, avec le développement de la société industrielle, le « prolétaire » remplace le vagabond. L’industrie se développant grâce à une utilisation intensive de main d’œuvre, elle fait disparaître les surnuméraires. Mais le prolétaire est à la fois un travailleur libre et sans statut ni protection. Pour Robert Castel, la société salariale moderne se développe pour répondre au problème posé par cette forme de désaffiliation, avec la mise en place d’un ensemble de protections reliées au statut de travailleur. Les trente glorieuses représentent ainsi un âge d’or, pourtant de courte durée puisque, rapidement, le visage du surnuméraire resurgit.
Dans un autre contexte, celle de la mondialisation néolibérale, Robert Castel pense les transformations de la question sociale. En effet, dans ses travaux récents, Robert Castel décrit l'ébranlement du salariat et avec lui le retour de l'assistance, la montée de l’insécurité sociale[8] (de l'incertitude), de la vulnérabilité et de ce qu'il appelait la désaffiliation. Les travaux de Robert Castel ont ainsi contribué à renouveler l'intérêt porté à l'intervention sociale « auxiliaire de l’État social », comme il le soulignait. Les journées scientifiques organisées par le P2RIS, le réseau thématique 3 « Normes, déviances et réactions sociales » de l’AFS et l’ACOFIS visent alors à interroger les nouveaux défis de la question sociale à partir de travaux de recherches en sciences sociales, d’études et de diagnostics, de pratiques professionnelles et d’expérimentations pédagogiques.

Penser les mutations de l’« État social »

Pour Robert Castel, en effet, les nouveaux défis de l’État social sont le produit d’une relation forte entre le développement de l’État social et le développement du travail social. Pour celui-ci, la période qui a suivi la seconde guerre mondiale jusqu’aux années soixante-dix a permis le développement d’importants progrès sociaux, en particulier la généralisation de la sécurité sociale et la couverture des principaux risques sociaux à partir du travail. Dans ce contexte, selon Robert Castel, la mission principale du travail social est de s’occuper de la partie minoritaire de la population qui n’est pas couverte par la protection liée au travail. C’est, en ce sens, que le travail social représente un « auxiliaire de la politique générale d’intégration ».
Cependant, à partir du milieu des années soixante-dix, la « société assurantielle » est remise en question par le développement de ce que l’on appelle alors la « crise économique ». Robert Castel souligne que cette situation de crise déconstruit le rôle protecteur assuré par l’État durant les années de croissance et de progrès sociaux, notamment la garantie des droits sociaux ayant une vocation universaliste et, plus généralement, la protection contre les facteurs d’insécurité. Cette situation de crise se caractérise ainsi par l’installation du chômage de masse et la précarisation des relations de travail. Selon Robert Castel, la « concurrence généralisée » opère donc une grande entreprise de « décollectivation » renvoyant les individus à eux-mêmes, à leurs difficultés et à la particularité de leurs trajectoires.
En fait, Robert Castel souligne que cette décomposition d’un mode de gestion collectif de la question sociale est surtout rendue visible à partir des années quatre-vingt par la critique systématique de l’État social qui émane, au-delà du clivage droite/gauche, d’une grande partie du monde politique et médiatique. Selon Robert Castel, il est reproché à l’État social d’assurer des droits collectifs généralisés encourageant alors les bénéficiaires de ces droits à s’installer dans une « culture de l’assistance ». Dans la pratique, ces critiques sont certes néolibérales (moins d’État) mais également « sociales-libérales » (mieux d’État), ce qui signifie que les interventions de l’État sont ciblées sur des situations particulières.
Robert Castel affirme alors que nous assistons à l’émergence d’un nouveau paradigme, celui de l’« activation ». Autrement dit, la recomposition de l’État s’organise, principalement, à partir de la mobilisation des « usagers ». Dans ce cadre, le développement du précariat (institutionnalisation de la précarité) associé au chômage de masse et à la décomposition de la solidarité collective amène les travailleurs sociaux à accompagner des « valides invalidés ». En outre, les travailleurs sociaux sont tenus de mobiliser et d’activer les personnes vivant des épreuves difficiles. En effet, pour Robert Castel, sous l’impulsion des travailleurs sociaux, les usagers des services sociaux sont incités à faire des projets et à entrer dans une « logique de contrepartie » pour mériter les efforts qui sont faits pour eux. Or, cette dynamique d’activation est ambiguë. D’un côté, ce paradigme est, en effet, positif dans la mesure où il prend en compte la singularité des individus, d’un autre côté, il est aussi contestable, voire obscène puisqu’il fait reposer sur les individus, s’inscrivant dans un processus de désaffiliation, la principale responsabilité de leur propre réhabilitation.
En définitive, en continuum des travaux de l’économiste Karl Polany[9], Robert Castel décortique la « grande transformation du capitalisme ». Néanmoins, il insiste sur les conséquences mortifères de cette transformation sur l’individu, l’organisation du travail, la solidarité[10] et les liens sociaux (déliaison). Pour autant, Robert Castel n’est pas un sociologue hyper-critique puisqu’il est un analyste du changement[11] qui a le souci de faire des propositions pour sortir des rapports de domination propres à la société capitaliste contemporaine. Dans cette optique, pour Robert Castel, le déplacement de la responsabilité des difficultés vécues par les individus, en particulier les « individus par défaut[12] », sur les individus eux-mêmes doit alors être rééquilibré par la référence aux droits universels pour tous les citoyens. Cette dotation des droits est, en effet, indispensable à l’émancipation des individus qui représente une idée centrale de l’œuvre fondamentale de Robert Castel.
Aujourd’hui, en mobilisant les apports de Robert Castel, il s’agit d’analyser les nouveaux défis de la question sociale et les réponses que la société y apporte. Pour cela, cet appel à communication souhaite articuler trois axes thématiques :

Perceptions et construction sociale de nouveaux désordres et de risques sociaux et sanitaires

Les transformations de la question sociale entraînent la production de nouveaux désordres et risques (désordres des inégalités). Lesquels ? A quels représentations et discours donnent-ils lieu ? Quels en sont les acteurs ? Quelles pratiques en découlent et en quoi celles-ci contribuent à la production sociale de ces désordres et risques?

Sécurité / insécurité sociale et civile : représentations et actions

Les transformations de la question sociale ont pour corollaire l’émergence de l’insécurité sociale et civile comme problèmes sociaux et politiques. Quelles sont les représentations dominantes de l’insécurité aujourd’hui ? Quelles actions individuelles et collectives entraînent-elles ? Assistons-nous à des transformations dans les registres d’action politique, sociaux ? Qu’en est-il des pratiques professionnelles des travailleurs et intervenants sociaux ? En quoi les pratiques participent à la production sociale de l’insécurité ?

Anciennes et nouvelles formes de solidarité

Nous assistons à la décomposition des anciennes formes de solidarité. La question sociale est aujourd’hui perçue comme un ensemble de  « problèmes sociaux », associés à des territoires, à des catégories de populations ou à des individus, conduisant à une logique de culpabilisation et de  stigmatisation.  A quelles conceptions et à quelles pratiques donnent lieu les nouvelles formes de solidarité ? Quels sont les effets, pour les travailleurs sociaux et pour les usagers, de ces nouvelles conceptions et pratiques ? (contractualisation, activation, responsabilisation, individualisation, etc.). De manière plus large, comment penser le travail social aujourd’hui ? (rôle et sens du travail social)
Cet appel à communication, volontairement large et transversal, s’adresse aux chercheurs et enseignants-chercheurs professionnels et aux doctorants en sciences sociales ; aux formateurs, praticiens et étudiants de l’intervention sociale qui souhaitent valoriser les résultats de projets de recherche, d’études, d’innovations professionnelles et pédagogiques auxquels ils auraient participé. Ceux-ci devront s’inscrire dans un des axes définis ci-dessus et se référer aux travaux et concepts de Robert Castel. Ils peuvent prendre des formes diverses : communication écrite restituant une recherche, une étude ou un diagnostic ; une expérimentation professionnelle ou pédagogique innovante; un film documentaire ; une présentation photo…. Les communications s’appuyant sur des résultats de recherche empirique et sur des expériences concrètes seront privilégiées

Références

[1] Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale, Paris, éd. Fayard, 1995.
[2] Robert Castel, L’ordre psychiatrique, Paris, éd. de Minuit, 1977.
[3] Erving Goffman, Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus (1961) ; traduction de Liliane et Claude Lainé, présentation, index et notes de Robert Castel, éd. de Minuit, coll. Le Sens Commun, 1979.
[4] Jacques Donzelot, L’Invention du social. Essai sur le déclin des passions politiques, Paris, éd. Le Seuil, 1994
[5] Pierre Rosanvallon,  La crise de l’Etat-providence, Paris, éd. Le Seuil, 1981; Pierre Rosanvallon, La nouvelle question sociale. Repenser l’Etat-providence, Paris, éd. Le Seuil, 1995.
[6] Serge Paugam, L' avenir de la solidarité, Paris, éd. PUF,  2013 ; Serge Paugam,  La disqualification sociale, éd. PUF, Coll. Quadrige, 2013 ;  Serge Paugam,  Le lien social, éd. PUF, Coll. Que sais-je ?, 2013.
[7] Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale, Paris, éd. Fayard, 1995, p.
[8] Robert Castel, L’insécurité sociale. Qu’est-ce qu’être protégé ?, Paris, éd. du Seuil, 2003 ; La montée des incertitudes, Paris, éd. du Seuil, 2009.
[9] Karl Polanyi, La grande transformation, Aux origines politiques et économiques de notre temps, éd. Gallimard, (1944) 1983.
[10] Robert Castel, Nicolas Duvoux (dir.), L’avenir de la solidarité, Paris, éd. La vie des idées/Puf, 2013.
[11] Robert Castel, Claude Martin (dir.), Changements et pensées du changement. Echanges avec Robert Castel, Paris, éd. La Découverte, 2012.
[12] Robert Castel, Claudine Haroche, Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi. Entretiens sur la construction de l’individu moderne, Paris, éd. Fayard, 2001.

Modalités de soumission

Dans tous les cas, un court texte présentant le projet devra être envoyé au comité de sélection. Les propositions devront indiquer :
  • Nature de la communication (présentation d’une recherche (préciser la discipline), d’une étude, d’un diagnostic ; projet associatif ou de service innovant ; expérimentation professionnelle ou pédagogique ; documentaire ; exposition photo etc.) ;
  • Nom, prénom, adresse électronique et institution d’attache du ou des auteur(s).
Ils n’excèderont pas 1500 signes (espaces compris), devront être rédigés en français et devront parvenir sous format word, à contact@p2ris.fr

au plus tard le 14 novembre 2014.

 Les avis du comité de sélection seront transmis aux auteurs fin novembre.

Comité d’organisation

  • Manuel Boucher (P2RIS, ACOFIS, RT3 AFS, LERS-IDS, CADIS-EHESS)
  • Pierre Chapillon (Doyen UFR SHS - Université de Rouen

Comité scientifique

  • Mohamed Belqasmi (ACOFIS, LERS-IDS, URMIS-UNICE)
  • Manuel Boucher (P2RIS, ACOFIS, RT3 AFS, LERS-IDS, CADIS-EHESS)
  • Stéphanie Boujut (Université de Rouen-Département Carrières sociales, DYSOLA)
  • Michel Chauvière (CNRS)
  • Xavier De Larminat (Centre d'Etudes Sociologiques (CES) Université Saint-Louis - Bruxelles)
  • Konstantinos Delimitsos (RT3 AFS, LASURES, Université de Lorraine)
  • Jacques Donzelot (Université Paris X – Nanterre)
  • François Dubet (Université Bordeaux II, EHESS)
  • Nicolas Duvoux (Université Paris Descartes)
  • Laurent Lescouarch (Université de Rouen-Département Sciences de l’éducation, CIVIIC)
  • Hervé Marchal (2L2S, Université de Lorraine)
  • Eric Marlière (ACOFIS, CERIES, Université de Lille III)
  • Candice Martinez (P2RIS, IDS)
  • Gérard Mauger (CSE, CNRS)
  • Anne Petiau (IRTS Montrouge – Neuilly sur Marne)
  • Régis Pierret (ACOFIS, ITSRA, CADIS-EHESS)
  • Martine Trapon (ENS)
  • Jean-Luc Viaux (Université de Rouen-Département des Sciences de l’homme et de la société, PSY.NCA)

Partenaires institutionnels

  • Conseil Général de l’Eure
  • Conseil Général de Seine-Maritime
  • CREFOR
  • CRES
  • DRJSCS
  • ENPJJ
  • INSEE
  • IREPS Haute-Normandie
  • PJJ
  • Région Haute-Normandie
  • UNIFAF
  • URIOPSS

sexta-feira, 10 de outubro de 2014

Ministro da Educação - Ignorância e Preconceito

Kant, um filósofo moderno intelectualmente hiper honesto, defende uma teoria que não acredita que conheçamos o mundo tal como ele é. Podemos dizer que os modernos encontram em Kant as bases do construtivismo, coisa que Nuno Crato critica, manifestamente sem saber do que fala. Simplificando, segundo Kant, conhecemos o mundo como que usando uma espécie de lentes, digamos azuis. Todo o mundo nos parece, por isso, azulado; escapa-nos a sua verdadeira cor. O problema é que se retirarmos as lentes para o vermos melhor, veremos nada, porque ou o vemos assim construído pela nossa mente (ou entendimento) ou não o conhecemos. No seguimento desta teoria encontramos a Gestalt teoria e os seus famosos estudos das ilusões da perceção, e outras teorias, por via de regra, de natureza construtivista, como as constantes nos estudos epistemológicos de J. Piaget. Não tenho aqui a intenção de corrigir os disparates ditos a respeito do construtivismo no livro do Eduquês de Nuno Crato. Aquilo é muita ignorância concentrada. O construtivismo é criticável, mas não do modo como o autor o concebe como se fosse uma coisa que depende da vontade do próprio Crato. Tal como as críticas que faz a Rousseau, no mesmo sucedâneo de livro, ignoram a complexidade das suas conceções. Desde que li esse livro num sofá da FNAC que contesto firmemente a alegria infantil de muitos professores e opinadores, cansados certamente, e com razão, de reformas da educação para nada. Nuno Crato, embalado pela infantilidade crítica, guindou-se a ministro da educação. E agora temos que o aturar. E é aqui que está o problema.

Os erros dos concursos de professores não resultam então, a meu ver, exclusivamente de uma ideia errada sobre como devem ser feitos. Resultam muito mais de uma estrutura mental, de umas lentes, que impede que o ministro, os seus colaboradores e os próprios funcionários vejam as coisas como elas são. O que é normal, acho eu. Só que esta cegueira pode e deve ser interpretada. O problema em causa não é meramente ideológico. É anterior à construção da ideologia. Na verdade, Crato e os seus colaboradores gostariam de ver reduzidos, na admissão de novos professores, os direitos adquiridos por professores mais experientes. Estão cansados de aturar professores que percebem mais do sistema do que eles próprios. Alguns até são oportunistas e chegam a secretários de estado, recorrendo a um nível de conhecimento do sistema mais de natureza pessoal, o que não lhes serve de nada para o melhorar, mas é muito útil para aceder ao poder.

Então, a ideia seria a de ordenar com prioridade professores com baixa graduação profissional, portanto, recorrer a uma fórmula um pouco mais favorável para professores mais jovens que não precisariam de ter uma graduação profissional apresentável.

O segundo passo seria o de introduzir este procedimento numa parte do sistema de recrutamento que, gradualmente, haveria, por distração dos docentes, de reconfigurar a sua distribuição pelas escolas. A obsessão da administração da educação revelou-se de tal modo grave, psicótica mesmo, que, nem perante o erro óbvio da fórmula de ordenação, conseguiu detetar, primeiro, o que é que não estava bem e, depois, o que é que era preciso corrigir. Este é o verdadeiro problema. O ministro e a sua administração colocaram umas lentes que ofuscavam a realidade, mas que lhes davam a ilusão de estar a fazer uma reforma subtil.

Ora acontece que uma reforma da autonomia das escola com consequências no recrutamento de professores não pode ser feita desta maneira. Enquanto a autonomia se referir a um conjunto diminuto de escolas, mesmo incluindo as que se situam em TEIPs, não faz qualquer sentido que, para elas sejam recrutados docentes com critérios distintos dos que os colocam nos quadros: a desilusão, a sensação de injustiça e arbitrariedade serão inevitáveis e agravar-se-ão até que um novo ministro, com outras lentes e menos ignorante, corrija o problema.

Depois, e mais importante, a autonomia das escolas implica uma territorialização prévia do sistema educativo, isto é, uma definição rigorosa, democrática e consensual sobre como o sistema se implanta, com autonomias variáveis, no terreno. É no quadro desta territorialização que podem ser definidos diferentes critérios e procedimentos de recrutamente de docentes. Enquanto isso não for feito, os critérios devem ser nacionais e, sendo nacionais, tanto faz que o equipamento de ordenação e colocação esteja em Lisboa, em Bruxelas, em Hong Kong ou em Arruda dos Vinhos.

Um primeiro movimento de reforma da educação é a territorialização do sistema com a definição de direitos e deveres do Estado, das Autarquias, das Famílias, dos Agentes Locais, das Ecolas, dos Alunos, dos Professores e suas organizações.

Os disparates, a que o ministro da educação se está a dedicar empenhadamente, poderiam ser vistos como uma oportunidade (mais uma) para pensar no que é urgente fazer para melhorar o sistema educativo.


domingo, 5 de outubro de 2014

O Tempo

Há tempo em que o tempo caminha devagar. Nós, com pressa, e ele, nada. Imperturbável, pé ante pé, nem olha para a nossa pressa de crescer, de amar. Tanto para viver, tanto para fazer e desfazer, e o tempo, em compasso de caracol, caminha ladeira abaixo, ladeira acima, como se tivesse o tempo todo do mundo. À espera que o tempo passe, desesperamos o primeiro dia de escola, o primeiro dia de ser grande, o primeiro dia de todos os dias, que ainda todos são os primeiros, mas um haverá que será o primeiro dos primeiros. E ele não passa. Esperamo-lo à janela, aos pulos de calções na rua, com ar de intelectual de buço a despontar por cima dos beiços, ou de caroços a rebentar no peito. E nada.
Tempo há em que o tempo corre depressa demais. Nós, com vagar, e ele, nada. Imperturbável, em passo de corrida, nem se dá conta do vagar com que queremos parar os olhos, encostar a testa na montra do mundo, cobiçar a beleza lenta das coisas que respiram e das coisas que respiramos. Parece, agora, que o tempo não tem tempo, e nós, que o temos, não o temos, que ele não se deixa agarrar. Por vezes, os pobres, os miseráveis imploram, os joelhos esfolados de pedir, a língua seca de rezar, os olhos queimados de olhar o nada e o vazio, que o tempo apresse o passo, que o fim do mês tarda e a côdea de boroa não chega. Infelizes, chamam a morte, e não sabem. O tempo, ao som das preces, apura o ouvido e, por negligência e gosto de mordomias, abranda a passada, só para contrariar. Desespero dos infelizes. Caladas as orações, chegado o fim do mês, o tempo recupera o tempo perdido, e corre mais depressa do que antes. Tragédia.
O tempo é um cão. Morde-nos as carnes, e lambe-nos as feridas. Cão sem dono, mete o rabo entre as pernas quando o fitamos de frente, e arranca-nos as canelas quando lhe viramos as costas e nos deslumbramos com a imensidão do mar. Sentados à beira-rio, a colar pensos nas carnes rasgadas e a enxaguar lágrimas ressequidas, procura-nos o tempo para nos lamber os dedos magoados. Disso e da mágoa se alimenta o tempo, esse cão danado e doce.
Por uma hora, uma singular hora, um tempo há em que o tempo se ajusta ao compasso da vida. Os ponteiros e as horas ajustam-se, aconchegam-se, vedam todas as frinchas que entre si podem deixar escapar o calor, o frio, a água e o fogo. E ali mesmo se amam o tempo e a vida, por uma hora, uma singular hora, em todo o tempo e em toda a vida. Amam-se como dois amantes que se amam pela primeira e última vez. Os rios que percorrem os corpos entumescem, galgam as margens, tecem almofadas de água e sol, e recuam e brincam, e saltam do leito e fecundam campos, rios e mares à sua volta, e, quando tudo é água e fogo, explodem em raios e trovões, a uma só voz, acordando os céus e fazendo tremer as profundidades da terra. Os olhos olham-se e, surpresos de se verem a si mesmos, cerram as pálpebras, ofuscados de luz, cegueira e saudade, e esperam que os rios voltem ao seu lugar. 
Assim é  quando o tempo, por um instante, se acerta com a vida, por uma hora, uma singular hora, que é como esse instante se chama. Não tem família, nem nome de família, esse instante. Hora é o seu único nome e dela só podemos dizer como se chama a chama desse instante. Hora é o seu nome.
O respeito impõe que a veneremos como se fosse uma deusa. É a primeira das primeiras e é a única. Foi por ela que a vida caminhou mais depressa do que o tempo, é por ela que a vida não quer ir para a frente e arrasta os pés. O tempo, por uma singular hora apaixonado, continua inexorável, cão, como se tivesse ido às putas, e não pára sequer para recordar. Nada.
Felizes daqueles que estão acordados nessa hora. O tempo para trás e o tempo para a frente, mesmo cão, será sempre doce, até quando, furioso, rasgue as carnes e roa os ossos. Será sempre doce. Da sua saliva de fúria nascerá bálsamo perfumado. Jasmim é o perfume. É bom estar acordado na hora em que o tempo acerta com a vida.
Por mim, sei que estava a dormir na hora de acertar. Um sono pesado, de cansaço e desespero. Dormia para esquecer. Agora nada tenho para lembrar.
(...)
As novidades são como os bebés. Fazem o que fazem os bebés. Por isso, os pais e as mães e os tios e tias, avós, sobrinhos e sobrinhas das novidades têm que passar uma boa porção do seu tempo a mudar-lhes as fraldas. A novidade é mudar as fraldas. Essa azáfama incessante de limpar, de assear para não curtir as peles. Essa é a verdadeira novidade. A outra, a que faz como os bebés, é uma nora de tirar água, velha de milénios. Copo atrás de copo puxa água atrás de água. Pinga que pinga, puxa que puxa, roda que roda. Só é novidade se virmos o que faz a nora, e se lhe  mudarmos as fraldas. São os nossos olhos que fabricam a novidade. As nossas mãos, numa de tirar e pôr trapos, benzem o que os olhos vêem. E assim bendita, a novidade caminha com as fraldas coladas ao rabo.
Já não tenho novidades para te dar. Não me agradeças. Que o mérito não é meu. Ao tempo, sim. Agradece ao tempo, à cegueira do tempo que não deixa ver numa nora mais do que uma nora. Descalça as sandálias, cobre a cabeça, esconde o corpo numa túnica azul, fecha os olhos, os lábios húmidos, a alma compungida e os pés ungidos com óleos sagrados, e balbucia uma oração ao tempo. 
Não digas nada, não vá estragar-se a intenção. Não ouças nada. Não sintas nada. Mexe só os lábios, sinal de respeito. E agradece. Ao tempo. 
Agradece por mim também, que não uso sandálias. Caminho descalço, os pés curtidos. Não há óleo que os benza. E não consigo fechar os olhos, medo de perder a pouca luz que o grande luzeiro, por negligência, deixou em mim. Não o avises, não digas nada. Não roubei. Não criei nem matei para roubar. 

Esta pequena luzinha ficou em mim, a iluminar as nódoas negras deste meu corpo magoado porque quis.

JB. 2001

A Novíssima Ciência da Banalidade (excertos)

 

Banalidade é um conceito de largo espectro. Aplica-se a um vasto conjunto de acções do quotidiano e a sua característica nuclear á a inconsciência. Este Tratado para debutantes, tendo preocupações didácticas, acaba por não responder positivamente a essa exigência central de inconsciência. É este o preço a pagar pela ambição desmedida de transpor para a didáctica um conceito tão complexo como o da banalidade.
Infelizmente, portanto, este Tratado não cumpre os requisitos mínimos da banalidade, embora uma grande quantidade de esforço seja aplicada nesse sentido. A tradução da banalidade para um acto pedagógico conseguirá, na melhor das hipóteses, constituir-se em metabanalidade. Assim me assista o engenho e a arte nesta tarefa, a todos os títulos, generosa, se, por via da sua metabanalidade, não conseguir ser um pouco mais do que isso.

A Morte Gloriosa do Filho de Staline e o Cheiro que lhe Sobreviveu

Autor: BARBOSA, Jorge N
Data: 1995
A SOMBRA DO PESSEGUEIRO
(redondilhas a mote de Milán Kundera e de “estranha leveza do ser”)

Jorge Nunes Barbosa

O filho de Staline considerava-se filho de Deus. Não é que os outros o não fossem, mas ele tinha, a esse respeito, aquela certeza insofismável que resulta de ser filho do homem mais poderoso do Universo conhecido do seu tempo, que, de resto, e para reforço da sua profunda convicção, ordenara, sem pestanejar, o fuzilamento de sua mãe.

Mandou a ironia do destino, ou o cinismo das tropas de Hitler (as numerosas pesquisas realizadas sobre este assunto nunca chegaram a uma verdadeira conclusão), que o filho de Staline, infamemente capturado, fosse encarcerado na, para si, detestável companhia de alguns dos súbditos de elite de Sua Majestade a Rainha de Inglaterra. 

Entre o glorioso filho de Staline e os elegantíssimos súbditos de Sua Majestade estalou, em pleno auge da 2ª Guerra Mundial, uma guerra particular, motivada pela incapacidade congénita dos ingleses em suportar a ideia fixa do filho de Staline, que entendia que não devia limpar a merda que fazia. Os primeiros argumentavam que, para desinfestar o ambiente, era obrigação de cada um limpar a merda que fizesse. O outro, citando Galileu, ripostava, disparando ao ritmo de metralhadora todas as pragas e injúrias do léxico russo, que a melhor forma de apreciar o valor do homem era avaliando a obra por ele legada aos vindouros. Se a merda, que os ingleses faziam, os envergonhava, que a limpassem; a sua não seria removida do local onde ele a pusesse.

Os ingleses, superiormente educados na já famosa Universidade de Cambridge, ficaram apopléticos ao ouvirem da boca daquele energúmeno, que praguejava à velocidade da luz, uma citação do cientista que criara os princípios da Física Matemática. Pediram tréguas, que lhes foram concedidas em termos profundamente vexatórios: tiveram que aceitar que eles próprios deixariam de limpar a merda que fizessem.

Humilhados e vilmente ofendidos, os digníssimos súbditos de Sua Majestade, em Assembleia Geral secreta, facilitada pela brutal bebedeira que o filho de Staline tomara para celebrar a sua retumbante vitória, decidiram que cada um deveria analisar, com todo o espírito científico ainda disponível, após o vexame sofrido, quais as estratégias e tácticas das regatas, travadas contra os de Oxford, que se aplicariam a esta situação unanimemente reconhecida como absolutamente inadmissível.

Na sequência dessa assembleia, de conclusões vergonhosamente inconsequentes, a revolta nas hostes de Sua Majestade atingiu tais proporções que lhes deu volta aos intestinos. O ambiente da caserna, se já era insuportável, tornou-se agora decididamente pestilento. O próprio filho de Staline, num curtíssimo lampejo de lucidez, no meio da sua estrondosa bebedeira, pensou que talvez fosse ele o único a ter direito de deixar obra feita para a posteridade.

Logo que as cores do mundo passaram de branco invisível para o violeta vínico genuíno, o filho de Staline deslocou-se penosamente à casa do guarda, para que a autoridade legalmente instituída deslindasse, de uma vez por todas, o dilema que originara a sua guerra particular, e que tinha sido agravado pelo estabelecimento de tréguas. Toda a gente sabe, e o filho de Staline também, que quando as tréguas agravam o conflito que dá origem à contenda, estamos perante a ameaça de uma Guerra Mundial. Ora, duas guerras mundiais simultâneas só poderiam anular-se mutuamente por constituirem uma afronta à lógica elementar das coisas. Esta reflexão foi exposta ao SS de serviço que, depois de um longo momento de reflexão, retorquiu do alto das suas botas cardadas:
- Se a guerra acabasse agora, seríamos nós, os alemães, os principais beneficiados. Não vejo motivo para me preocupar com isso. De mais a mais, não estou aqui para tratar de assuntos de merda.

O filho de Staline, que ainda via tudo violeta à sua volta, passou a ver estrelas, também de cor violeta, mas muito mais brilhantes, a bailarem na secretária, na cadeira, nas botas, nas paredes, na fotografia de Hitler, no chão, no tecto e em tudo quanto era sítio.

Em passo de corrida firme, e sem qualquer hesitação, dirigiu-se, a grande velocidade, para os limites do campo. Parou dois segundos frente ao arame farpado electrificado que lhe servia de fronteira e atirou, decidido, contra ele todo o seu corpo. E ali se espalmou, projectando estrelas brancas, azuis, verdes, amarelas, mas sobretudo violetas, por todo o campo.

Para que conste, aqui fica registada a história verdadeira da morte gloriosa do filho de Staline, o único homem que, durante a 2ª Guerra Mundial, morreu por uma causa nobre, quase metafísica. Morreu por uma causa de merda; todos os outros morreram por causa da estupidez.