segunda-feira, 23 de maio de 2011

La crise de la dette secoue les Bourses


Crédits photo : ERIC PIERMONT/AFP

La crise de la dette secoue
les Bourses européennes

Par Marine Rabreau
23/05/2011 | Mise à jour : 18:22

Les indices boursiers européens perdent en moyenne 2% ce lundi, alors que les craintes sur les dettes en Europe ressurgissent. Le Cac 40 recule de plus de 2%.

Le CAC 40 est encore plus chahuté qu'en fin de semaine dernière. A la clôture, l'indice parisien creuse ses pertes et recule de 2,10% à 3906,98 points. Selon les analystes graphiques, le Cac 40 pourrait même passer en-dessous des 3900 points. Selon Alexandre Le Drogoff, analyste technique chez Aurel Leven, cité par Reuters, «un passage franchement au-dessous de ce niveau de soutien, qui correspond au bas du canal haussier constaté sur l'indice depuis l'été 2010, pourrait précipiter à court terme le CAC 40 vers les 3.693 points, son point bas en séance du 16 mars dernier».
Ailleurs, en Europe, la tendance est identique : les Bourses sont sérieusement bousculées. Le Dax de Francfort abandonne 2% à 7121,52 points, le Footsie de Londres, 1,77% à 5843,47 points, l'Ibex 35 de Madrid perd 1,41% à 10.082,70 points, le FTSE Mib de Milan cède 3,32% à 20.532,60 points et le FTSE/ASE 20 abandonne 1,50% à 568,94 points.
En fin de semaine dernière, deux mauvais signaux ont été lancés : la dégradation, de trois crans, de la note de la dette de long terme de la Grèce par Fitch, et la mise sous perspective négative de celle de l'Italie par Standard and Poors. Tandis qu'en Espagne, les manifestations se poursuivent pour une semaine et les élections locales ont donné perdant le parti de José Luis Zapatero.
Un seul chiffre à suivre ce lundi, l'indice PMI flash pour le mois de mai. La croissance de l'activité dans le secteur privé en France s'est légèrement ralentie en mai, à 60,5 contre 62,4 en avril, en raison notamment d'une décélération de l'industrie manufacturière, d'après l'enquête Markit.

L'euro pénalisé par les dettes

Également inquiété par les dettes européennes, l'euro se déprécie. La monnaie unique chutait lourdement face au dollar lundi. Vers 18 heures à Paris, la monnaie unique européenne valait 1,4013 dollar contre 1,4155 dollar vendredi soir.
Aucune publication d'entreprise française n'est prévue ce lundi. Veolia recule mécaniquement de 2,68% à 20,48 euros sur fond de paiement du dividende de 1,21 euro.
De son coté, Alcatel Lucent cède 3,09% à 3,95 euros et Schneider, 3,41% à 109,15 euros. Les bancaires sont également à la peine : Credit Agricole se replie de 2,95% à 10,53 euros après que S&P a abaissé les notes de la banque fortement exposée à la Grèce, Société Générale, de 1,62% à 41,31 euros et BNP Paribas, de 1,82% à 51,37 euros.
Europacorp prend 1,41% à 4,31 euros. Le film Tree of Life qui a reçu la palme d'or, a été produit par William Pohlad, distribué par Fox SearchLight, Summit Intenrational et Europacorp.
Notons aussi, côté sociétés, que quatre ans après sa dernière enquête, la Cour des comptes constate dans un rapport que la situation financière des institutions sociales des industries électrique et gazière s'est encore dégradée. EDF (-1,30 % à 28,37 euros) est directement concernée.
Le secteur aérien est également sérieusement malmené alors qu'un autre volcan islandais s'est réveillé ce week-end. Un nuage de cendres pourrait atteindre la France jeudi. Air France KLM chute de 4,54% à 11,46 euros, après les premières informations qui ressortent des boîtes noires du vol Rio-Paris créashé il y a deux ans.
La compagnie malaisienne à bas coûts AirAsia serait prête à commander plus de 150 Airbus (EADS :-1,39 % à 22,40 euros) A320 Neo (remotorisés), dotés de nouveaux moteurs plus économes en carburant, pour un montant de 13,6 à 15,9 milliards de dollars, rapporte lundi le quotidien Les Echos. Par ailleurs, côté EADS, Daimler souhaite que l'État allemand entre dans son capital.
Renault (-3,08% à 38,26 euros) : l'État pourrait profiter du remplacement du numéro deux du constructeur automobile Patrick Pelata pour militer en faveur d'une réforme à la tête du groupe, selon Les Echos. L'État voudrait davantage peser sur les choix industriel et limiter le pouvoir du Carlos Ghosn via notamment le recrutement de sang neuf.
Si la justice donne raison ce lundi à l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam), Hermès (+0,46% à 176,35 euros) pourrait perdre le contrôle de son assemblée générale du 30 mai au profit de LVMH (-2,52 % à 116,0 euros).
Michelin (-1,88% à 61,75 euros) compte commercialiser d'ici à trois ans un pneu qui se répare tout seul en cas de crevaison.

Sem comentários: