terça-feira, 30 de junho de 2009
sexta-feira, 26 de junho de 2009
terça-feira, 23 de junho de 2009
segunda-feira, 22 de junho de 2009
sexta-feira, 19 de junho de 2009
quinta-feira, 18 de junho de 2009
CONVICÇÃO, INTELIGÊNCIA, HONESTIDADAE
José Sócrates está convencido de que foi eleito para seguir as suas próprias convicções. Acontece que, se de facto, está a seguir as suas convicções com honestidade, então não está a ser inteligente.
Com efeito, as três mais importantes qualidades de um político - convicção, inteligência e honestidade - não se ajustam umas às outras; só se conseguem emparelhar duas a duas:
1. Quem segue as suas convicções com honestidade não está a ser inteligente;
2. Quem está a ser inteligente e honesto, não pode seguir cegamente as suas convicções;
3. Quem segue as suas convicções com inteligência não está a ser honesto.
Ora, é aqui que surge uma nova qualidade que permite superar este paradoxo: o bom senso, por outras palavras, o bom discernimento, o juízo. Aquilo que mais falta ao nosso Primeiro Ministro é precisamente bom senso para poder ser inteligente, honesto e gerir bem as suas convicções.
domingo, 14 de junho de 2009
José Manuel Barroso, le caméléon
Bruxelles, bureau européen
Après avoir voté au Portugal, le 7 juin, José Manuel Barroso s'est dépêché de revenir à Bruxelles, où il est resté rivé toute la soirée devant la télévision. Tandis que la droite européenne, qui le soutient, triomphait dans les urnes, le président de la Commission s'est fendu d'un bref message pour "féliciter" les nouveaux élus. Prudent, et consensuel comme à son habitude, il s'est bien gardé de crier victoire, depuis son bureau au 13e étage du Berlaymont, à deux pas du Parlement européen.
Les élections ont livré leur verdict, mais la campagne engagée de longue date par M. Barroso, la seule qui compte vraiment à ses yeux, entre dans le vif du sujet. Chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept devraient soutenir au moins le principe de sa reconduction, lors de leur sommet des 18 et 19 juin, à Bruxelles. Mais de nombreux eurodéputés, comme Daniel Cohn-Bendit, réclament la formation d'une coalition "anti-Barroso".
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, qui le soutiennent sans entrain, ne sont pas non plus pressés de le reconduire sans avoir visé sa prochaine feuille de route. Vilipendé par les uns, soutenu du bout des lèvres par les autres, ce quinquagénaire aux faux airs de Lino Ventura aura tout tenté pour assouvir son ambition.
En cinq ans, l'ancien premier ministre du Portugal a été contraint à évoluer. En juin 2004, il avait été fait roi par les Britanniques. Son nom était apparu à la dernière minute, sorti du chapeau par un Tony Blair au sommet de son influence. Le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder avaient entériné sans enthousiasme la nomination "par défaut" de l'ancien hôte du sommet des Açores - cet archipel portugais où George Bush avait rencontré ses alliés juste avant l'invasion de l'Irak, en mars 2003, au grand dam des dirigeants français et allemand opposés au conflit.
L'ancien premier ministre de centre droit a donc commencé son mandat avec un agenda très britannique, c'est-à-dire très libéral, et un slogan qui sonnait comme le désaveu des années Delors (la référence qui agace toujours M. Barroso), "moins et mieux légiférer". Le commissaire chargé du marché intérieur, Charlie McCreevy, ancien ministre libéral des finances irlandais, allait incarner à merveille le souci dérégulateur de son patron, pour le plus grand bonheur des milieux d'affaires. M. Barroso choisit même à ses débuts de recentrer l'action de l'exécutif européen sur "la croissance et l'emploi", quitte à mettre au second plan l'environnement et le social.
"M. Barroso a très vite été rattrapé par les événements", observe un commissaire originaire d'Europe centrale. Le double non à la Constitution, au printemps 2005, l'a convaincu de refondre, sous la pression du Parlement, la directive sur la libéralisation des services, reçue en héritage de la précédente Commission. Puis la lutte contre le réchauffement climatique et la crise financière se sont invitées au menu. M. Barroso a su prendre le train de la première, mais il a tardé à réagir à la seconde, au grand dam de Paris et de Berlin. La mutation de celui qui se présente désormais comme un "réformateur du centre" est pourtant bel et bien engagée.
Le président sortant de la Commission peut se targuer d'avoir lancé un vaste train de mesures destinées à lutter contre le réchauffement climatique. C'est lui aussi qui a déterré avec succès l'idée d'un Fonds d'ajustement à la mondialisation, susceptible d'aider les salariés touchés par les restructurations. Enfin, le Barroso nouveau plaide pour une "meilleure régulation" afin de sortir de la crise.
Cette prise de conscience, que ses détracteurs jugent incomplète et tardive, s'accompagne d'une autre mutation. Pour mener sa barque, M. Barroso, a très rapidement délaissé les habits de l'ancien premier ministre du Portugal, autrefois prompt à défendre la cause des petits Etats membres. A Bruxelles, il est vite devenu l'homme du compromis, "partenaire" des gouvernements, et au service des pays les plus puissants. Il a théorisé son approche : inutile de lancer des projets quand la Commission pressent, ce qui est souvent le cas, que les capitales vont en bloquer l'adoption. C'est ainsi que M. Barroso s'est bien gardé de pousser les feux de la régulation financière, avant que la crise ne modifie ces derniers mois le rapport de forces entre la France et l'Allemagne d'une part, et la Grande-Bretagne d'autre part. Sous la pression des deux premières, il le fait aujourd'hui d'autant plus volontiers que ses anciens parrains, les Britanniques, sont à terre.
Voyageur aux quatre coins de continent, M. Barroso s'est fait une spécialité de soigner ses appuis. Inquiet pour sa reconduction, il vient, mercredi 10 juin, de nommer à la direction générale du budget un haut fonctionnaire d'origine française, Hervé Jouanjean, comme un clin d'oeil à l'Elysée qui le pressait d'agir en ce sens. Parfois, il botte au contraire en touche : quand les Britanniques et les Français se bagarrent, fin 2008, pour placer un de leur ressortissant à la tête du service juridique et de la direction générale de la concurrence, il tranche en nommant un Espagnol et un Néerlandais à ces postes stratégiques. Les fonctionnaires de la Commission doivent s'habituer à gérer les dossiers en fonction des priorités politiques de leur patron. Telle ou telle procédure d'infraction, comme celle sur les nitrates dans les eaux bretonnes, sont mises au frigo.
"M. Barroso est un fin tacticien, mais il manque de courage, et de vision", juge un directeur général. "Il court un peu trop derrière les dirigeants des grands pays, renchérit Graham Watson, le chef du groupe libéral au Parlement européen. Si Delors avait adopté la même attitude, on n'aurait jamais eu l'euro." Quand on le compare à M. Delors, M. Barroso a beau jeu de mettre en avant les divergences récurrentes entre la France et l'Allemagne, inexistantes à l'époque de M. Delors, puisqu'il était soutenu par le tandem François Mitterrand-Helmut Kohl.
Ses détracteurs lui reprochent aussi d'avoir transformé la Commission en un "secrétariat du Conseil", l'instance où siègent les Etats membres, dans une Europe toujours plus intergouvernementale. "Si vous ne proposez rien, vous ne savez pas de quels appuis vous pourriez disposer", estime l'ancien vice-président de la Commission Etienne Davignon : "Là où le curseur change, c'est quand vos interlocuteurs pensent que vous allez de toute façon proposer quelque chose." Le Vert Daniel Cohn-Bendit, se moque, lui, d'un président de Commission prompt à écouter "le dernier qui parle" et incapable de contrôler ses troupes.
Nicolas Sarkozy, à la fin de sa présidence de l'Union, a suggéré de renforcer encore cette présidentialisation. Le numéro un de la Commission n'est, il est vrai, pas toujours en mesure d'imposer son agenda aux plus puissants. Le président français en avait fait l'expérience un après-midi de juillet 2008, lorsqu'il avait cherché à convoquer à Paris l'ancien commissaire au commerce, Peter Mandelson, pour lui enjoindre de défendre plus fermement les intérêts européens dans des négociations en cours à l'OMC. Le président de la Commission, dérangé en pleine fête de mariage, n'a pu convaincre son commissaire d'interrompre les pourparlers pour filer à l'Elysée.
Climat, tarifs téléphoniques, immigration... M. Barroso a toujours su récupérer à son avantage les dossiers les plus "grand public". Il raffole de ses entrées en salle de presse pour "vendre", dans les quatre langues qu'il maîtrise à merveille - français, anglais et espagnol en plus du portugais - des décisions préparées par ses collègues. Une attitude qui irrite parfois ses interlocuteurs. Lors d'une récente conférence de presse, cet orateur souvent peu inspiré s'est empressé de dévoiler les annonces préparées par son visiteur du jour, le président de la Banque européenne d'investissement (BEI). Celui-ci s'est alors moqué de Barroso : "Il ferait un excellent porte-parole de la BEI." Regard noir de la part de l'intéressé. S'il est quelque chose que le favori des conservateurs européens prend très au sérieux, c'est la suite de sa carrière.
terça-feira, 9 de junho de 2009
COMPRIMIDO VERMELHO DE "MATRIX"
Os europeus estão com medo. Nas últimas eleições para o Parlamento Europeu, optaram por seguir o discurso securitário da direita conservadora e liberal. Têm medo dos imigrantes, têm medo do desconhecido, têm medo do desemprego, têm medo da crise.
A crise que se vive no mundo capitalista não é uma crise financeira nem uma crise económica; é, sobretudo, uma crise social, com manifestações no domínio financeiro e económico.
Vejamos:
A participação dos salários no PIB em França diminuiu 11% em 25 anos. (Tenho mais facilidade em encontrar estes dados em França...)
Em França, em 2008, 200 mil milhões de euros que deviam ser destinados aos salários, ao financiamento da Segurança Social, à habitação, à investigação... foram parar à esfera financeira.
Na Europa, como explica Patrick Artus, director de estudos na Caisse des Dépôts, "em dez anos, a dívida privada passou de 75% a 145% do PIB. Se as famílias não se tivessem endividado, o crescimento na zona euro teria sido nulo desde 2002."
Desde 2002, na zona euro, o crescimento tem vindo a ser assegurado pela dívida das famílias. Não pelo poder de compra que resulta dos salários.
E, fora da zona euro, um estudo de Buchalet et Sabatier mostra que, sem o aumento do endividamento das famílias, a Grã-Bretanha já teria entrado em recessão em 2002. Mesma coisa, portanto.
Esta fuga para a frente encostou-nos à parede.
Atingimos níveis de endividamento insustentáveis. Com efeito, os salários diminuíram substancialmente em termos reais e aumentou o emprego precário. As famílias já não conseguem endividar-se mais. Consequentemente, todos os países entraram em recessão...
Não nos será possível sair da crise se não conseguirmos reequilibrar a balança salários/lucros do capital. Esta é a questão fundamental, tanto do ponto de vista da justiça social como da eficácia económica. Como escrevia Patrick Artus em 2007, "na zona euro, todos os anos, as empresas retiram ao bolso dos assalariados o equivalente a 1% do PIB a mais do que era habitual em períodos precedentes. Em resultado da perda de poder de negociação dos assalariados, a transferência a favor do lucro é considerável."
Esta perda de poder de negociação dos assalariados tem uma causa fundamental: o medo do desemprego, esse mesmo medo que leva os europeus a optar por uma política securitária, essencialmente proteccionista e xenófoba. A sua opção alimenta a crise, apoiando aqueles que acham que a solução está em cometer os mesmos erros, mas agora de forma mais cuidadosa.
Os que acusam os accionistas de serem demasiado gulosos têm razão, mas accionistas demasiado gulosos sempre houve. Ser guloso, querer o máximo de rendimento, é, há séculos, a própria definição de accionista. A novidade dos últimos 20 anos não é a de os accionistas serem gulosos. A novidade é que conseguiram obter o que pretendiam, não por mérito próprio, mas porque a negociação entre o trabalho e o capital foi desequilibrada. Desequilibrada por medo do desemprego.
Chegou a hora de os europeus escolherem o comprimido vermelho de "Matrix". Chegou a hora de abrir os olhos para a realidade.
E se os partidos de esquerda, nomeadamente o PS, não forem capazes de lutar a favor do reequilíbrio do trabalho e do capital, então não se queixem, nem das abstenções, nem das derrotas.
Merecem-nas.
Merecem mesmo que cuspam nos cadáveres em que se transformarão.
Nous sommes des millions à attendre un sursaut du PS et de l’ensemble de la gauche
Ça fait 15 ans que ça dure, mais c’est de pire en pire ! Au soir de chaque élection, les dirigeants de tous les partis politiques défilent sur les plateaux de télé, la mine triste, et nous expliquent que la première leçon à tirer du vote, « c’est le très haut niveau d’abstention qui montre que notre pays s’enfonce dans une grave crise démocratique. » Cette rengaine, nous l’avons tous entendue 20 fois.
Mais il ne se passe jamais plus de deux jours pour que « la grave crise démocratique » soit totalement oubliée et que chacun retourne à sa cuisine habituelle.
Est-il possible de revenir sur les résultats de dimanche ? Le total des non-inscrits, des abstentionnistes et des votes blancs ou nuls représente 65,9 % des citoyens en âge de voter… Le « premier parti de France », celui qui a remporté « une éclatante victoire », le seul qui soutient la politique menée par Nicolas Sarkozy, a reçu le soutien de 9,5 % des citoyens. Et le premier parti de gauche, que l’effondrement de l’imposture néo-libérale aurait du conforter dans un rôle central, est à 5,7 %…
Et qu’on ne nous dise pas que les Français ne s’intéressent pas à l’Europe. Lors du dernier référendum, l’abstention a été 2 fois plus faible !
La plupart de nos concitoyens, nos voisins de palier, nos collègues de travail, ne sont pas allés voter parce qu’aucune liste n’avait un projet qui semblait à la hauteur des enjeux. Tous les partis ont dit et répété que nous vivions une “crise historique” mais aucun n’a fait l’effort de proposer un projet à la hauteur des enjeux.
En février dernier, nous étions plus de 5.000 militants et élus du PS à proposer une méthode pour muscler le projet (Cf www.plusloinplusvite.fr). Mais personne à Solférino n’a trouvé 5 minutes pour nous recevoir et les grands élus qui avaient eu le courage de signer notre Appel se sont fait presque tous fait “engueuler” par la direction.
Nous sommes nombreux à attendre du Conseil national de ce soir autre chose qu’un replâtrage de façade.
Vu la gravité de la crise sociale (il y a déjà 4 millions de chômeurs et le gouvernement a admis hier que leur nombre allait augmenter de 600.000 d’ici un an), vue la gravité de la crise écologique (toutes les études montrent que le dérèglement climatique risque d’échapper à notre contrôle si nous ne changeons pas très vite nos modes de vie), vue la gravité de la crise alimentaire (on en parle moins, mais des millions d’hommes et de femmes continuent à mourir chaque année), la question que doit trancher ce soir le Conseil National du PS n’est pas de savoir si Tartemuche va monter à la direction pour seconder Tartemolle ou si Tartampion déclare sa candidature pour 2017. La seule question est de savoir si nous sommes capables de prendre quelques mois pour, enfin, nous mettre au travail.
Nous sommes des millions à attendre un sursaut du PS et de l’ensemble de la gauche.
Vu l’histoire de ce parti, vu la qualité du travail réalisé par ses élus et ses militants, vu la richesse intellectuelle de tous les réseaux politiques, associatifs, syndicaux ou universitaires de notre pays, en quelques mois, il est possible d’organiser un sursaut intellectuel et politique de l’ensemble de la gauche. A condition de le vouloir et de, très vite, nous en donner les moyens.
Si nous ne sommes pas capables d’organiser ce sursaut, les régionales de 2010 et les présidentielles de 2012 verront s’aggraver la « grave crise démocratique dans laquelle s’enfonce notre pays »…
Pierre LARROUTUROU est économiste et ancien Délégué national Europe du PS. Il vient de publier Crise, la solution interdite.
segunda-feira, 8 de junho de 2009
SÓCRATES NÃO É INOXIDÁVEL
As eleições para o Parlamento Europeu foram vencidas pelos partidos conservadores e liberais. Os partidos socialistas e sociais democratas foram os principais perdedores a nível europeu, como, de resto, tem sido hábito em anteriores eleições. (Como se sabe, o PSD português não se assume, nem é, social-democrata; faz parte da família europeia dos partidos conservadores e liberais.)
Portugal, França e Dinamarca foram os únicos países que não contribuíram para essa vitória conservadora. Com efeito, em cada um deles, foram eleitos mais deputados europeus da esquerda do que da direita. Mesmo assim, exceptuando a Dinamarca, em todos os países, incluindo naturalmente Portugal e a França, os partidos da família socialista saíram perdedores destas eleições, sendo outros partidos de esquerda a contribuir para a derrota sociológica, moral, da direita, nos casos em que ela aconteceu. No Reino Unido, o partido dessa família socialista - o partido trabalhista - foi mesmo arrasado, tendo obtido um terceiro lugar, atrás do partido conservador e de um partido nacionalista anti-europeísta.
A taxa de abstenção é um auxílio para início de conversa de comentadores e dirigentes partidários. Não serve para mais nada, a não ser para, mais uma vez, os partidos e os partidocratas denunciarem a falta de empenho democrático do povo; não lhes ocorre sequer pensar que há muita gente que prefere não votar em ninguém.
Os partidos da família socialista não conseguem tirar as ilações que devem ser tiradas. Na verdade, não compreenderam ainda que, para levar à prática políticas conservadoras e liberais, há partidos que merecem mais confiança do povo. Fica-lhes difícil convencer quem quer que seja que, sendo de esquerda, conseguem pôr em prática políticas de direita mais eficazmente do que os partidos de direita. Esta estratégia de sedução serve para os conduzir ao poder, mas revela-se inútil para os conservar nele.
Em Portugal, o governo socialista deixou-se enfeitiçar pelos comentadores que o desafiavam a tomar cada vez mais medidas impopulares. A popularidade do governo era directamente proporcional à sua determinação em adoptar medidas impopulares. Enfeitiçado - só por feitiço se compreende a cegueira de quem parece ter bons olhos -, Sócrates entusiasmou-se e arruinou a base sólida de confiança popular com que iniciou o seu mandato. Na Educação, por exemplo, não fez uma única reforma; limitou-se a executar aquelas que, estando programadas por governos anteriores, tinha sido difícil, por falta de condições políticas, levar a cabo antes: a reforma da rede escolar e o aumento da oferta de formação profissional em escolas públicas. O resto, a que chamou pomposamente "reformas", foram as tais medidas impopulares: estatuto do professor, estatuto do aluno... Nenhuma destas medidas é uma reforma; todas juntas, também não. Nunca se tinha visto tanta pompa no Ministério da Educação para tão pouco.
Sócrates perdeu as eleições porque, afinal, não é inoxidável. Foi atacado pela ferrugem dos seus argumentos e pelo poder corrosivo do povo que descobriu debaixo da casquinha muita coisa falsa e já podre.
Pelo contrário, Berlusconni mostrou-se inoxidável. Apesar da chuva de escândalos e de disparates, venceu as eleições em Itália.
Aprendi com um familiar, que tinha uma fábrica de coisas em inox e casquinha (saladeiras, açucareiros, etc.) que o material, em inox, italiano não era melhor do que o português; era muitas vezes pior; só que tinha, em regra, um melhor design.
Entre Berlusconni e Sócrates até poderá haver uma diferença de design; mas eu acho que o povo português é simplesmente mais corrosivo do que o povo italiano.
O populismo, em Portugal, parece ter pouco futuro. Ainda bem...
sábado, 6 de junho de 2009
DESCARTES, LEIBNIZ E KANT - RESUMO
Les grands philosophes de la tradition sont susceptibles de parler immédiatement à des gens qui ignorent pratiquement tout de l’époque et du contexte. Que Descartes, Leibniz ou Kant puissent être traités spontanément comme des contemporains est une sorte de fait premier dont toute histoire de la philosophie doit tenir compte. Même si cela peut sembler la conséquence d’une forme de naïveté un peu ridicule aux yeux de l’historien averti, ce qu’il y a au début n‚est sûrement pas l’incommensurabilité ou la distance infranchissable qui sont censées nous séparer de certains de nos ancêtres philosophiques.
Un certain anachronisme conscient et raisonné semble être un élément constitutif de la tentative que nous faisons pour instaurer une sorte de dialogue imaginaire avec nos grands prédécesseurs : nous les traitons comme les partenaires d’une conversation dans laquelle nous considérons que nous devrions pouvoir les persuader que nous avons clarifié certaines de leurs idées, remédié à certaines insuffisances de leurs théories, amélioré certaines de leurs méthodes et peut-être résolu mieux qu’eux certains de leurs problèmes.
Ce cinquième volume des Essais de Jacques Bouveresse constitue l’hommage d’un philosophe rationaliste d’aujourd‚hui à trois grandes figures du rationalisme classique. S’appuyant sur Frege, Gödel et quelques autres modernes, il examine et discute leurs conceptions de la raison et de la vérité, de la logique et des mathématiques, du possible, de la contingence et de la liberté, ou encore des relations entre le corps et l’esprit.
« Si on considère la façon dont l’histoire de la philosophie française traitait encore, il n’y a pas si longtemps, la philosophie du XXe siècle, la conclusion qui s’impose me semble être que la pratique de l’histoire a eu tendance, de façon générale, à fortifier bien plus la conception essentialiste de ce qu’est la philosophie que le sens de la contingence historique, de la pluralité et de la relativité des productions philosophiques.
Ce n’est sûrement pas tout à fait un hasard si, dans un pays comme la France, les historiens de la philosophie ont une tendance aussi remarquable à se présenter en même temps comme les gardiens de la (vraie) philosophie, en donnant l’impression d’être à peu près les seuls à savoir réellement ce qu’elle est. Il vaudrait sûrement mieux pour la philosophie qu’elle ne soit pas considérée comme un temple ou que ceux qui se présentent comme les gardiens de celui-ci soient capables d’explorer autre chose qu’une toute petite partie de la construction dont ils sont censés garantir l’inviolabilité. »