Berlin incité à entrer au capital d'EADS
Avec AFP
23/05/2011 | Mise à jour : 11:23
Le directeur financier de Daimler, principal actionnaire allemand d'EADS, Bodo Uebber, incite Berlin à s'engager au capital du groupe européen de défence et d'aéronautique, dans un entretien au journal dominical Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.
Le constructeur automobile Daimler, qui contrôle 22,5% des droits de vote d'EADS et 15% de son capital, songe en effet à se désengager du groupe européen d'aéronautique, même si aucune date n'a pour le moment été fixée. S'exprimant sur l'actuelle recherche "d'une structure stable et équilibrée en termes d'actionnaires" d'EADS, Bodo Uebber a déclaré: "le succès d'EADS repose sur la coopération entre les Etats. L'Etat est un important client et il participe au financement des programmes: sans Etat, aucun avion ne décolle". "De mon point de vue, il n'y a pas de date fixée. Une seule chose est claire: nous sommes une entreprise automobile et nous estimons légitime de placer au centre de notre stratégie notre activité principale", a dit Bodo Uebber.
Berlin préfère une solution privée
Jusqu'ici le gouvernement allemand ne semble pas prêt à s'engager dans EADS: le 23 février dernier, le ministre allemand de l'Economie, Rainer Brüderle, avait indiqué qu'il "préférait une solution privée" plutôt qu'une entrée de l'Etat au capital d'EADS.
Bodo Uebber s'est également prononcé contre une participation d'un sous-traitant allemand d'EADS au capital du groupe aéronautique, comme ceci avait été évoqué un temps dans la presse allemande.
"Je n'ai encore pas vu une seule entreprise dirigée par ses sous-traitants", a-t-il dit. Il a également exclu la possibilité qu'EADS rachète une partie des actions que Daimler souhaite vendre: "ce n'est pas une solution sensée", a-t-il déclaré.
EADS, dont l'acte de naissance remonte à l'automne 1999, est issu des entreprises aéronautiques allemande DASA, française Aérospatiale-Matra et de l'espagnol Casa. Etant donné le caractère hautement stratégique de cette industrie, l'équilibre franco-allemand est inscrit dans les statuts du groupe. Outre Daimler, EADS est contrôlé côté allemand par des investisseurs publics et régionaux. Côté français, Lagardère et l'Etat français contrôlent aussi 22,5% d'EADS.
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