quarta-feira, 10 de março de 2010

Humeurs - Quel travail, dans quelle société et pour quel avenir?


Humeurs - Quel travail, dans quelle société et pour quel avenir?
Par Nabuchodonosor

Hier, activité choisie, qui procurait autonomie, épanouissement et solidarité des individus ; aujourd’hui, ce n’est plus pour obtenir du repos que nous sommes contraints de travailler, mais pour consommer. Nous voulons toujours plus de progrès, de nouveautés, de changements ; la «Consommation» est devenue l’idéal de nos vies…

Mais pour consommer, nous restons toujours dans la sphère marchande ; le travail se vide de sa dimension de sociabilité, de la charge éthique et symbolique qui faisait sa consistance, pour ne retenir que la valeur de l’efficacité économique… Ainsi, pour satisfaire à la mondialisation de l’économie, sommes nous contraints à produire toujours plus, toujours plus vite, et toujours moins cher!

Les délocalisations s’accélèrent, dans des Pays où règnent les conditions de travail les plus inhumaines, pour des salaires insignifiants au regard de nos économies : Birmanie, Colombie, chine, Bolivie, Inde, Thaïlande, sont parmi les Pays les plus convoités ; ces derniers nous inondent chaque jour un peu plus, de leurs produits à bas prix, accroissant chaque jour d’avantage la précarité dans nos sociétés, et réduisant une fraction importante de nos citoyens, à l’état de chômage endémique…
Chez nous, de nouvelles formes de travail à prix bradés apparaissent, comme le télétravail! Pour seule solution, certains de nos politiques préconisent un libéralisme dictatorial renforcé, comme dans les Pays Anglo-Saxons ; en libérant le travail des contraintes du Code du Travail, en créant de nouveaux contrats très favorables aux futurs employeurs, en revenant sur les accords des 35 heures, et en bloquant toute augmentation de salaires…

Les lois du marché priment l’intérêt général, et sont génératrices de plus de précarité et d’exclusion! Dans cette nouvelle société de consommation, le pouvoir d’achat devient un élément de plus en plus crucial et impératif ; quand les charges des foyers s’envolent suivant peu ou prou le prix du baril, c’est la pauvreté qui se met en place avec son cortège d’exclus, de S.D.F et de précaires ; ces derniers rencontrent des problèmes de logement, de nourriture, d’éducation, générant insécurité, agressions, discriminations, maladies…

Et il faut relativiser ces problèmes, comparés à ceux des peuples des régions Sud (continent Africain par ex.)… Demain, le travail dans nos sociétés en régression, ne sera-t-il plus qu'un privilège, réservé à une élite riche et bien éduquée ?
Réussirons-nous à recréer les conditions d'une nouvelle République plus sociale et plus solidaire, à recréer les conditions d'une vraie démocratie, représentative de tous les courants de pensée et participative pour tous les citoyens sans exception, démocratie capable de donner à tous les membres de l'Agora un même avenir radieux ?

Des milliards sont dépensés chaque jour pour la course aux étoiles, pour préparer et faire des guerres dont l'utilité reste à démontrer, ou pour combattre un terrorisme qui s’internationalise et entrave nos libertés ! Qui aura l’ambition, le courage et l’audace de consacrer un peu de ces crédits pour réhumaniser le capitalisme et redonner l'emploi pour tous ; favorisant la priorité au développement humain à l'éthique et à l’écologie qui nous manquent si cruellement ?

Un grand chantier s’ouvre à nous, c’est l’Utopie du XXI° siècle ; réinvestissons pour la croissance, en favorisant l'éducation (surtout de la philosophie dès l'entrée au collège), en favorisant la recherche et l'universalité des droits de tous, ou nous disparaitrons dans ce matérialisme effréné et destructeur qui nous régit...

Nabuchodonosor, le 7 mars 2007.

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